mercredi 28 septembre 2016
vendredi 9 septembre 2016
Máaniamu
Après son passage au café de la
gare de Bois-le-roi (voir le dernier post à ce sujet), Proust a traversé la Russie à
pied ; il s’est nourri principalement de lichens et a affronté des ours.
Il a franchi le détroit de Béring sur une pirogue de sa fabrication et a
bivouaqué dans une carcasse de phoque. En Alaska, l’esprit aiguisé par le jeûne
et l’effort physique, il a appris le langage des animaux. Une tempête de neige
l’a obligé à se réfugier dans une grotte où un grizzli lui a offert un reste de
cervidé et son flanc duveteux comme couche. Il n’attendait pas grand-chose des
Etats-Unis, mais a reconnu plus tard que le grand-canyon lui avait « foutu
les poils ». En Amérique centrale, le climat et l’abondance de fruits
tropicaux ont adouci son humeur et il s’est autorisé la visite de quelques
temples Mayas. En Colombie, il a travaillé dans un laboratoire clandestin pour gagner
de quoi s’acheter des jumelles et commencer à faire de l’ornithologie. Il a
passé la frontière équatorienne en radeau et, après un dernier bivouac sur une
île sableuse du rio Pastaza, il est arrivé un matin dans la communauté Achuar
de Napurak, but de son voyage.
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