Quelques précisions sur les propos de
la mésange à longue-queue :
Lorsque les habitants de
Notre-Dame-des-Landes se battent pour protéger une mare, un bosquet
ou une prairie, ils ne le font pas au nom d'un principe abstrait de
biodiversité, mais parce qu'il leur semble inenvisageable de ne plus
partager leur quotidien avec des tritons, des tariers pâtres ou des
campagnols amphibies. Les multiples liens, des plus concrets aux plus
métaphoriques, qui se tissent avec les plantes, les animaux et le
territoire deviennent des composantes essentielles de la vie sociale.
Les questions environnementales ne sont plus séparées, et encore
moins antagonistes, des questions sociales ; les unes et les
autres se mêlent pour être reposées sous forme de questions
existentielles touchant directement la façon dont on souhaite vivre
sur un territoire donné, que l'on partage avec une foule d'humains
et de non-humains. En somme, ici se posent le bases de la cosmologie
du futur.
Voici l'appel à défendre la ZAD.
C'est vraiment magnifique...d'adorables porte-paroles.
RépondreSupprimerBreaking news! Coup de Théatre ! sur la ZAD NDdL : “Lundi soir 9 avril : "Nous partageons confusément le sentiment que le lien entre les 妖怪 = yokai, les tritons, les tariers pâtres ou les campagnols amphibies et l’Etat s’est abîmé, aujourd’hui à la ZAD de Notre-Dame des Landes, et qu’il vous importe à vous comme à moi de le réparer », a regretté Emmanuel Macaron devant son hôte, le représentant du culte 神道 = shintō de France, et devant quelque quatre cents invités, (sic)… en faisant référence au dessin animé "平成狸合戦ぽんぽこ = Pompoko" et en rendant hommage au grand maître de l' "anime" 高畑 勲 = Takahata Isao, disparu ce 6/4 …”
RépondreSupprimer"Il est inenvisageable de ne plus partager leur quotidien avec des tritons, des tariers pâtres ou des campagnols amphibies. Les multiples liens, des plus concrets aux plus métaphoriques, qui se tissent avec les plantes, les animaux et le territoire deviennent des composantes essentielles de la vie sociale. Les questions environnementales ne sont plus séparées, et encore moins antagonistes, des questions sociales ; les unes et les autres se mêlent pour être reposées sous forme de questions existentielles touchant directement la façon dont on souhaite vivre sur un territoire donné, que l'on partage avec une foule d'humains et de non-humains. ” a-t-il ajouté… "
•Voir :
http://www.lemonde.fr/religions/article/2018/04/10/macron-veut-reparer-le-lien-entre-l-eglise-catholique-et-l-etat_5283135_1653130.html
+ https://zad.nadir.org/spip.php?article4041
+ https://puntish.blogspot.fr/2018/04/defendre-la-zad.html
… ;-)
Merci, cher Alessandro, de non seulement donner la parole aux mésanges à longue queue et aux tariers pâtres, mais aussi d'y être vous-mêmes, sur place, à soutenir ceux qui inventent une autre façon d'être au monde. Je me sens profondément en colère face à cette violence d'Etat, qui fait encore perdre du temps à ceux qui préparent - enfin - une agriculture (et beaucoup plus) dissociée du therùo-industriel. Quelle que soient les COP (22 à ??) que Macron défendra, il sera jugé par l'histoire comme un jeunôt rétrograde qui n'a rien compris.
RépondreSupprimerEt courage à tous ceux que le Vivant pousse à agir, les fermes détruites repousseront, comme les communautés humaines une fois que la civilisation pétrolo-patriarcho-hierachico-capitaliste aura implosé. Et là l'entraide que nous portons en nous pourra à nouveau se déployer et s'appuyer sur les plus expérimentés de ces façons d'être organiques qui prennent les autres-qu'humains au sérieux.
Merci de le faire avec autant d'esthétisme, d'humour et de détermination !
Gauthier Chapelle